Le soleil brille, Aurore est chez sa marraine, les bagages sont défaits, les cadeaux déballés, la maison remise en état après la frénésie d'avant-Noël, ce soir, nous sommes invités et le gâteau est prêt… j'ai pu prendre le temps de coudre et cuisiner sans urgence, quel luxe !

Des maniques à offrir à mon amie ce soir, la transformation des petites chutes d'éponge en lingettes réutilisables (reste à voir si elles trouveront le chemin du filet de lavage après usage, j'ai quelques doutes…) et des orangettes et pamplemoussettes (sauf que le chocolat blanc n'est pas du tout couvrant, mais ce sera bon quand même)

Plus que quelques heures avant de changer d'année, je ne suis pas pressée de voir filer cette journée si calme.

Je suis passée à deux un doigt de la catastrophe.

Avant de me coucher, j'ai démoulé un pain, j'ai eu du mal, il était bien coincé dans sa cuve. Alors, j'ai posé deux torchons sur la table, j'ai pris la cuve avec un autre torchon et j'ai tapé bien fort vers le bas, sur mes mains, comme je le fais souvent. Sauf que cette fois, je n'ai probablement pas tapé au bon endroit.

Dix minutes plus tard, au moment d'enlever ma bague, j'ai senti que quelque chose n'allait pas… et le doigt avait un peu enflé, déjà. Un bon quart d'heure de manipulations, avec une petite pince (sans succès), du savon, puis du cold-cream, à me demander s'il fallait aller aux urgences ou utiliser la scie à métaux. Je n'ai accepté aucune aide pour tirer dessus, de peur de me démettre l'articulation. Au final, je m'en tire avec la peau bien irritée.

Bon, j'hésitais à faire agrandir cette bague d'une taille, vu que je ne veux plus la porter à la main gauche, elle s'usait trop au contact de l'alliance. Je l'ai déjà perdue deux fois, en quittant un gîte de vacances (je l'ai retrouvée dans mes bagages) et chez des amis (qui l'ont trouvée en ratissant leur allée, quelques semaines plus tard : la nappe avait été secouée dehors) — depuis je ne l'enlève plus pour dormir si je ne suis pas à la maison. Voici une nouvelle aventure à ajouter à notre vie commune, depuis près de 24 ans.

Et enfin, le petit Marceau !

Des cadeaux de Noël qui sont aussi un complément de cadeaux de naissance.

Une banderole aux couleurs de l'arc-en-ciel (mon appareil butant toujours sur le violet, il va falloir me croire sur parole)

Et j'en profite pour lancer un appel : cet alphabet crayons était en téléchargement gratuit il y a quelques années, une lettre par jour, j'ai loupé les G, H, I, J, si jamais vous les avez…

Un burnous de bain qui sera probablement trop grand pour quelques mois encore

Et pour baver avec élégance :

Pour Adrien cette fois

Sa maman avait vu des sacs qui lui avaient beaucoup plu, elle projetait de le coudre mais…

pas de patron, une machine à coudre qui demande une révision, un bébé de quelques mois, une reprise du travail…

Du coup, au lieu de lui faire la broderie sur un carré de tissu, j'ai cousu le sac ! Mais je tiens le patron à sa disposition pour le sac du petit frère.

Tout en chutes, sauf la doublure, un tissu que j'ai acheté récemment en me disant que je trouverais bien à l'utiliser
et qui était tout à fait indiqué pour cet usage

Et je ne savais pas qu'Adrien attendait vivement un sac de voyage "pour faire Mary Poppins", avec le parapluie reçu ce matin. Il était donc aux anges en ouvrant son paquet !

Pour… Maxime !

J'avais cousu pour Paul, au même âge, un costume de mousquetaire, avec fleur de lys peinte à la bombe. Forcément, maintenant, que j'ai une brodeuse (et du fil métallique), ça fait tout de suite plus… royal !

Un petit pantalon court (contes intemporels), une cape (patron maison) et un chapeau (Butinette, superbe) et… aucun achat de tissu (sauf la dentelle dorée), un exploit !

Pas d'épée, en bois, en plastique… je laisse cette responsabilité aux parents !

Pour… Louane et Lana, amatrices respectivement de bleu turquoise et de rose

L'an dernier, je leur avais cousu des déguisements, chacun de leurs cousins avait eu son plaid, c'était donc à leur tour.

J'ai commencé par le plaid bleu, qui n'a été qu'une suite de complications : beaucoup d'hésitations quant à la disposition de la sirène, trop grande pour un seul carré, quelques carrés coupés trop courts et surtout, beaucoup de difficulté au quilting, avec formation de plis, usage intense du découd-vite, casse d'aiguille et déception aussi pour la bordure, qui a également plissé.

Pour le rose, j'ai beaucoup plus épinglé, usé de colle temporaire, je suis allée plus doucement, en partant du centre et en rectifiant l'épinglage en cours de route si nécessaire. Je saurai désormais comment faire, même si mes expériences passées avaient été plus faciles.

Hum, les photos avec le soleil d'hiver, donc lumière rasante, c'est moyen…

Un grand merci à Paul pour ses conseils de placement de couleurs et à Aline pour les renseignements !

Une demande précise d'Aurore (celle-là, quand elle a une idée en tête…): un sac en simili-cuir, assez grand pour transporter des BD lorsqu'elle va à la médiathèque, sans galon ni ruban. Comme je couds les anses en simili bord-à-bord pour éviter les épaisseurs, j'ai doublé celles-ci avec un sergé ton sur ton. J'ai, comme d'habitude, mis pas mal de poches à l'intérieur ainsi qu'un mousqueton pour les clés.

Quel hiver ? J'ai rangé mon manteau pour ressortir le trench (j'avoue que le vent était frais, quand même), je n'ai pas encore porté de bottes, la panne de chauffage (récurrente) au bureau passe presque inaperçue, je sors sans gants…

Ah oui, il y a les sapins dans les rues, et les clémentines ! Mais ceux qui ont des doutes sur le réchauffement climatique ne doivent plus être bien nombreux à présent.

J'ai voulu participer à la grande collecte de photos organisée par Pomdepin et je me suis aperçue que cette année, l'Esprit de Noël n'est pas vraiment dans nos rues… de petites loupiotes blanches et jaunes, des motifs sobres, qui ne font pas Noël du tout. Et c'est pareil dans les villes avoisinantes. Lorsque, au cours de mes déplacements, j'ai vu de belles illuminations, j'étais au volant, impossible de prendre une photo. J'ai tout de même envoyé quelques photos à Miss Pomdepin, avec les pires décos que j'ai rencontrées, je ne sais pas si elle les publiera, mais vous les trouverez au bas de cet article !

Et puis samedi, nous sommes allés en Touraine. Je suis toujours émerveillée par les compositions florales placées dans les salons des châteaux de la Loire, à Chenonceaux, notamment, les fleuristes font des merveilles. C'est donc à Amboise que nous avons trouvé notre bonheur.

De belles couronnes de l'avent, un buffet garni de meringues, clémentines confites et cotignac

et enfin, dans le salon de musique, le sapin de Noël, coutume apportée en France par Hélène de Mecklembourg-Schwerin, duchesse d'Orléans

Ensuite, nous avons goûté du vin, retrouvé des amis, festoyé, fait un petit voyage 20 ans en arrière, dansé jusqu'à 3 heures passées, profité du soleil et de la douceur tourangelle ; programme pas très raisonnable étant donné notre fatigue, mais si réjouissant !

Et les horreurs, alors ?

L'an dernier, une boulangerie avait fabriqué des sapins un peu spéciaux

Mais cette année, je ne vois vraiment pas le rapport (ah, si, sur la botte de paille, il y a un sapin !)

Un peu plus loin, un concessionnaire auto a recyclé des gobelets de café, c'est tout mignon :

Heureusement qu'il n'y a pas que des coutures à garder secrètes jusqu'au jour J !

Marie m'avait demandé un nouveau pyjama, je me suis donc empressée d'acheter des coupons à cet effet au Stoffenspektakel, un coupon imprimé pour le haut, un uni assorti pour le bas. Mais…

Le bas en jersey, ce n'est pas à la mode, paraît-il, il faut un bas large, si possible en flanelle. Me voilà donc parcourant les magasins à la recherche d'un drap de la bonne couleur. Effectivement, j'ai vu pléthore de pyjamas larges en pilou, mais aucun qui puisse convenir côté coloris). Et puis j'ai eu de la chance, en trouvant un drap-housse turquoise qui allait fort bien avec mon jersey (enfin, à la lumière du jour, il ne va pas si bien que ça, mais un pyjama, c'est pour la nuit, n'est-ce pas ?)

Comme tout ne peut pas aller de soi, surtout juste avant Noël, j'ai cassé mon aiguille double en commençant les ourlets. Mais Paul est venu à la rescousse en passant chez Fil 2000 en sortant de cours ; comme c'est pratique, un jeune homme qui traverse Paris tous les jours ! Bon, à ne pas renouveler trop souvent car la papeterie voisine est SON lieu de perdition à lui. Il s'en est sorti avec un petit réglet et une ramette de papier noir…

Pour le haut, mon patron fétiche Ottobre de tee-shirt basique. Pour le bas, un patron de pantalon que je n'avais jamais utilisé car je le trouvais trop large : Alliocha, de Citronille, en 14 ans (c'est dire comme ça taille grand, ça doit faire un bon 40 à vue de nez et j'ai même eu assez de longueur pour faire un revers)