Sans aucune logique
Je cours un peu après le temps, ces jours-ci. Vendredi, Marie se faisait enlever deux dents de sagesse, pour de bon cette fois, mais je n'avais pas pu prendre de congé, je suis juste allée la chercher à la fin de l'opération pour la ramener à mon bureau et finir ma journée. J'avais pris soin toutefois de faire provision d'antalgiques et de packs de glace. Le midi, elle m'avait appelée au secours, un train avait heurté un voyageur, la ligne était interrompue et j'avais justement ma voiture… j'avais rapatrié au passage 3 garçons de sa classe, pour leur plus grand soulagement.
Lundi, j'ai dû partir du bureau juste à l'heure, alors qu'il nous restait un quart d'heure de travail pour finir notre tâche, car j'emmenais Aurore passer une échographie (le plus rageant est que l'échographe avait 40 minutes de retard, si j'avais su !). Ce matin, je suis passée chez le médecin pour une ordonnance de prise de sang plus appropriée à ce qu'a découvert l'échographie… et j'ai loupé mon train d'une minute… ah, le suivant est dans un quart d'heure, ah non, il est en retard en fait… bon, je suis quand même arrivée à destination.
En fin d'après-midi, c'était l'orthodontiste (vivent les vacances !), une bonne heure et demie durant laquelle j'ai piloté à distance Marie, qui, devinez… n'avait plus de moyen de transport : en raison d'un colis suspect à Chantiers (soit deux fois en 11 jours), le train les a lâchés au milieu de nulle part, à 3 km du premier arrêt de bus. Sur mon conseil, le petit groupe a fait du stop jusqu'à Versailles (je n'en menais pas large, imaginez…) puis pris deux bus.
C'est donc en dépit de toute logique qu'à notre retour, j'ai entrepris de chercher une idée pour le dîner (utilisant de préférence des tomates) et que je me suis lancée dans une version salée de la dernière recette publiée par Sécotine.
Gaufres salées à l'italienne
Pour 6 personnes
80 g de polenta
90 g de farine
50 g de fécule de maïs
1 cc de levure chimique
25 cl de lait
25 cl d'eau
50 g de beurre
2 œufs
une demi-courgette (100 g)
30 g de parmesan
basilic ou autres herbes aromatiques
Râpez la courgette, faites-la cuire quelques minutes à feu doux pendant que vous rassemblez les autres ingrédients. Pressez la courgette dans un tamis pour en extraire un maximum d'eau, versez 40 cl du mélange eau-lait dans la casserole, ajoutez une petite cuillère de sel, portez à ébullition. Pendant ce temps, mélangez dans une jatte la farine, la fécule, la levure, cassez y les œufs, mélangez. Ajoutez peu à peu les 10 cl de liquide restant pour détendre la pâte. Râpez le parmesan, ajoutez-le dans la jatte, ainsi que la courgette cuite.
Dans le liquide bouillant, versez en pluie la polenta, laissez cuire en mélangeant sans arrêt pendant 5 minutes. Hors du feu, ajoutez le beurre, laissez tiédir. Préchauffez le gaufrier.
Mélangez la pâte et la polenta, ajoutez les herbes, rectifiez l'assaisonnement.
Mettez une grosse cuillérée à soupe de pâte dans chaque empreinte de gaufre. Comme le dit Sécotine, la cuisson est plus longue que pour une pâte à gaufre ordinaire, il suffit de vérifier de temps en temps la couleur. En revanche, je n'ai pas eu de souci de casse, peut-être parce que j'ai mis deux œufs ? Les gaufres ont ensuite attendu au four, à 120°C, le temps que je cuise leurs copines et que je prépare un coleslaw trois-couleurs et une salade verte.
Et finalement ? Nous avons mangé à l'heure ! (mais j'ai toujours mes tomates…)